28 novembre 2012

Moundé

Depuis une dizaine de jours j'accompagne une mission médicale de " Voiles sans Frontières " dans le village de Moundé en plein cœur du Siné Saloum.

L'équipe est composée d'un coordinateur (Michel dit Volodia), d'un médecin (Patrick), d'une infirmière (Marie-Pierre), d'une Sage-femme (Estelle), d'une dentiste (Sophie), d'une chargée de prévention (Jos), d'une intendante (Mic), de son adjointe (Annie) et d'un coordinateur local et interprète (Seydou).

Chanik accueille à son bord, la moitié de l'équipe et " Yobalema " l'autre moitié. Dans la journée je me mêle à l'ensemble des différentes actions sur place.

Voilà comment se passe une journée type de la mission :
Le matin, une fois que les deux équipages ont pris leur petit déjeuner à bord des bateaux, nous rejoignons l'embarcadère du village en annexe (une dizaine de minutes de trajet) et nous poursuivons à pied jusqu'au centre de santé où chacun officie dans son domaine spécifique.
- Patrick et Marie-Pierre effectuent de nombreuses consultations,
- Estelle visite les femmes enceinte et a même aidé, dès le premier jour à accoucher une maman d'une jolie petite fille,
- Sophie, assistée de Mic ou d'Annie, répare beaucoup de dents chez les enfants et les adultes,
- Jos, aidée d'Estelle et de Marie-Pierre, organise les actions de prévention auprès des enfants et des jeunes adultes,
- Au milieu de tout ça, Volodia gère l'ensemble du bon déroulement de la mission et Seydou semble être partout à la fois …
- J'ai beaucoup aimé participer aux actions de prévention dans les écoles et auprès des jeunes sur des thèmes comme l'hygiène dentaire, le sida et autres IST.
Nous déjeunons sur place aux alentours de 14 heures d'un plat préparé à notre attention (toujours à base de riz ou de mil).
Une fois la journée terminée, vers 19 heures, nous rejoignons les bateaux en faisant le trajet inverse du matin.
Un bain (en guise de douche) dans le bolon (bras de fleuve) où sont mouillés nos bateaux et nous nous retrouvons tous à bord de Yobalema vers 20 heures pour diner et terminer dans la bonne humeur cette journée bien remplie. Francis Cabrel accompagne souvent ces moments de détente, allez savoir pourquoi ?

Ici, les rapports avec les villageois sont vraiment extraordinaires. Nous sommes accueillis avec beaucoup de simplicité et nos différentes actions aident la population à améliorer leur état de santé.

Le plus magique est le contact établi avec les enfants des écoles. 450 enfants scolarisés en maternelle et élémentaire pour une population de 2000 habitants. Ils sont répartis en 2 écoles, une école française et une école arabe. Les instituteurs font un excellent travail avec malheureusement un peu trop de fermeté à mon gout.


Dès que les enfants nous aperçoivent, ils accourent et nous interpellent " Hello Toubab, Comment tu t'appelles ? " et viennent nous prendre la main avec beaucoup de douceur et un sourire grand comme ça ! accroché aux oreilles. Il nous arrive fréquemment de traverser le village à pied avec une dizaine d'enfants accrochés à chaque doigt de nos mains … un immense bonheur partagé !

En tant que photographe je suis aux anges car tout le monde adore se faire prendre en photo. Pour essayer de contenter le maximum d'enfants j'ai fait une séance de photos scolaires que j'ai remises aux instituteurs.

L'aventure continue car nous avons changé de village et sommes maintenant à Djirnda ou nous terminerons la mission en fin de semaine.

Je vous prépare une sélection de quelques photos et vous les montrerai lorsque je serai de retour à Dakar.

En ce moment la pleine lune rajoute une pointe de magie et veille sur nous …

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4 commentaires:

  1. Merci docteur pour ces nouvelles. "é"

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  2. Leur as tu montré ce que tu savais faire avec une seringue...?
    Merci de ces très bonnes nouvelles.

    Bon vent au toubib

    l'infirmière


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  3. Marie No, tu devrais venir un jour faire une mission avec Voiles Sans Frontières, je suis certain que cela te plairait !

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