06 octobre 2012

Faux départ

La "Bourrique"
Les évènements ne se déroulent pas toujours comme dans les rêves ! C'est ce qui fait le charme de la vie, non ?

Me voilà donc de retour à la case départ, au port de Royan. En effet, La "bourrique" me crée quelques soucis - Je vous raconte :

Mon vénérable ami Yves me larguait donc les amarres, ce matin, à 10h45 et voilà vot' Fanch, enfin parti, fier comme Artaban et le cœur empli de joie. Un temps de curé (voir même de Cardinal car Éole ne se décidait vraiment pas à se lever) m'accompagnait jusqu'au milieu de l'estuaire de la Gironde. Je prenais donc tout mon temps pour hisser mes belles voiles fraichement révisées par "Voiles Express" (à noter au passage l'efficacité, la gentillesse et la disponibilité de Cathy) et dérouler mon beau génois tout neuf (Merci cette fois à Laurent et Delta voiles).

Au bout de deux heures de mer, après multe montées et descentes entre la table à carte et le cockpit je découvre avec effrois le planché du carré légèrement humide. Là en quelques secondes je ressens le même désespoir qu'un enfant qui assiste impuissant à l'écroulement de son château de cartes. Un rapide coup d’œil dans les fonds et je découvre une belle piscine qui fait flop flop.

Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour me décider à faire demi-tour. Je ne pouvais pas entamer ce très long périple avec des cales qui se remplissent à vue d’œil !

Quelques minutes d'investigation me permettent alors d'identifier le problème : Une grosse fuite d'eau qui provient du circuit de refroidissement du moteur. La pression descend alors d'un seul coup dans ma tête car de savoir le pourquoi du comment me rassure !

"Allo Yves", et 2 heures encore plus tard il est de nouveau présent sur le quai mais cette fois pour m’accueillir au ponton visiteur. Ah Royan, je ne pensais pas que tu me manquerais aussi vite ! Et nous voilà tous les deux en quette d'un mécanicien (un samedi après-midi, sur le port de Royan, ça ne coure pas vraiment les rues, les quais en l’occurrence, non plus). Ben si en fait ! On m'en indique un, là-bas justement qui travaille sur les bateaux. Je lui coure après, je lui explique mon problème et il me promet de venir jeter un coup d’œil un peu plus tard. En attendant, Yves se plonge dans la documentation du moteur pour identifier le problème et moi je commence une longue, très longue, séance de nettoyage des cales. Je retire quand même près de 150 litres d'eau (j'ai compté 15 seaux à raison de 10 litres par seau, vous pouvez vérifiez les comptes si vous voulez ! ). Notre cher "David" tant attendu nous confirme que le "coude d’échappement" à la sortie du "collecteur d'échappement" est percé. Il faut donc le changer ! Ben voilà, c'est si simple finalement ! 

Facile à dire en fait car l’accès à la "Bourrique" semble plutôt l'affaire d'un contorsionniste (tout à fait moi, bien-sûr, surtout depuis que je suis armé en acier dans le dos ! ). De plus il n'est pas certain de pouvoir se procurer cette pièce rapidement. La fin d'après-midi approchant et la faim dans nos estomacs se manifestant, on décide donc de faire une pause. Demain dimanche je plongerais dans les entrailles de la bête pour y extraire la partie gangrénée. Et lundi matin, aux aurores, je verrais avec "Daniel" les délais d'approvisionnement possibles de la pièce mise en cause.

Réconfort
Rien de mieux qu'un bon plat de moules frittes accompagné d'une Corona pour se remonter le moral sur le front de mer. Demain il fera jour m'aurait dis ma grand-mère !

En fait dans l'histoire, j'ai eu beaucoup de chance. Je bénie ma bonne étoile (de mer) que ce problème soit arrivé maintenant car imaginez un peu ... si ... à Dakar juste avant d'envisager remonter le Siné Saloum ... ! Il aurait alors été préférable que j'embarque avec moi une armée de Shadoks plutôt que l'équipe médicale prévue pour la mission.

En tous les cas, Merci à vous tous qui me suivez dans cette aventure qui je vous le promets va bientôt commencer !

En attendant le déroulement du programme prévu ... suite au prochain numéro !

4 commentaires:

  1. Ouaip Cap'tain, il a bon dos le moteur, quand on voit le "réconfort"... tu as bien raison, faut pas se laisser descendre le moral par une coquine bourrique qui te joue des tours !
    On te bise de la Savoie !
    Guillon's family & Chanik's fans'club

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  2. Ben alors capt'ain fanch! ta tige filetée de 8 t'as servi à rien ? En tout les cas c'est bien dommage que tu ne t'es pas pris un jour ou deux pour te faire une formation spéciale bourrique....
    Bah ! c'est pas grave , t'as la baraka mon ami ! les étoiles et les dieux sont avec toi!
    J'espère de tout coeur que cela va continuer.
    Marc

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  3. Un mal pour un bien - t'as dû remarquer le coup de vent du soir - pas cool pour se lancer, c'est un coup a finir a Bilbao avec ce golf ;-) Salutation d'un voisin de ponton d'accueil - si la reparation tarde a venir - fait signe j'ai quelques ressources locales

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  4. Pas facile de partir de l'estuaire, la mer a ses secrets, et puis pour un voilier rester en "rade" à cause d'un moteur!! et qui fuit l'eau, moi qui croyait que ça marchait au gas-oil ces machins là... enfin même si je ne te le conseille pas avec Chanik, sache qu'on dort très bien au Platin (c'est l'expérience qui parle) mais il n'y a pas beaucoup d'aide technique possible!
    De tout coeur avec toi pour ce petit contre temps.
    Bon vent!
    Dom

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