J ai enfin franchi le Cap Horn aujourd hui avec CHANIK a 17hTU ... Impressionnant !
Les conditions meteo etaient prevues d etre fortes ... la, effectivement, elles ont ete, comment dire ... complettement inedites pour moi.
Depuis plusieurs mois je m attendais a passer ce cap dans des conditions difficiles. Et bien j ai plutot ete servi ! Le Horn n a pas faillit a sa reputation. La mer et le vent sont montes progressivement des le lever du jour, pour atteindre a midi un etat ... j avais jamais vu ca : Un vent qui oscillait entre 50 et 70 noeuds. Une mer tres forte et toute blanche d ecume. Les cretes des vagues deferlantes, arrachees par le vent qui les transformaient en une pluie horizontale et violante. Et ... tout cela, sous un soleil magnifique.
Je sentais que Raymond ne savait plus trop ou il en etait. J ai donc pris la barre pour le soulager. J avais l impression que les elements voulaient, a ce moment precis, me mettre a l epreuve : alors comme ca on voudrait passer ? Eh ben mon vieux, il va falloir le meriter !
En effet, j ai eu droit a tout :
Sur un fond de montagnes russes aquatiques le soleil se refletait sur les embruns et lancait des eclats eblouissants. Le vent sifflait dans les haubans tandis que les vagues s ecrasaient violement contre la coque. Sous les chocs, CHANIK faisait des embardees. C etait dantesque ! Une pemiere deferlante venue de l arriere s est eclatee dans le cocpit. Une vraie baignoire. Le temps de remplir mes bottes, elle en a proifite pour faire du menage et me rapeler au passage que tout doit etre arrime et les bouts loves. Ensuite, une erreur fatale de cap suffit a presenter le flanc de CHANIK travers a la lame. La bougresse en profite aussitot pour se jetter sur nous. Nous voila couche sur un bord. Juste quelques secondes. Pas de repis. Une autre lame nous couche sur l autre bord un peu plus tard. Ben voila, comme ca tout doit etre bien range a l interieur. Et j entends le Cap Horn murmurer ... a toi de jouer maintenant ...
Et pendant 2 heures c est ce que j ai fait. Mais au fond de moi, je me disais. Bon ca va bien maintenant. Et je savais qu a ce rythme la, je n etais pas certain de pouvoir durer trop longtemps ! Sans compter toute l eau embarquee a l interieur a chaque deferlante agressive. La cale qu il va falloir assecher. Le rangement a faire. Retrouver tous ces petits ...
Pour marquer la treve, une giboulee de grele s est abatue sur nous pendant 5 minutes. Un vrais bonheur. Et enfin, miracle. Tout s est progressivement calme. Enfin juste sufisament pour quitter le mode survie et revenir a une situation plus ... gerable : vent tombe entre 30 et 40 neuds et la mer a seulement 5 ou 6 metres de creux. J ai enfin repasse la main a Raymond ...
La recompense ? Non pas une belle vue sur le Cap Horn car nous etions trop loin : une trentaine de nautiques. J avais volontairement pris de la distance pour eviter les vagues enormes qui se forment la bas lors du mauvais temps ... Mais plutot, un magnifique coucher du soleil, venant du Cap justement. Les rayons diriges vers le haut. Fin du Pacifgique. Retour en Atlantique ...
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Hola marin,
RépondreSupprimerOn va faire simple, bravo et félicitations pour ce Cabo de Hornos!!
En lisant ton récit j'ai pu voir que pour passer il fallait du chien.... de Hornos!
Allez range, sèche et bienvenue dans l'Atlantique!
Bon vent
"é"
Hola "é",
SupprimerEn tous les cas, notre chère Atlantique n'a rien à envier au fameux Pacifique (qui porte d’ailleurs très mal son nom). Deux océans complètement différents mais ... si complémentaires. Par exemple, je pense que notre golfe de Gascogne, par moment, doit bien valoir le fameux "Cap".
Je sèche, je sèche, ..., je n'arrête pas de sécher mais il y a du boulot ... Ça a été un des prix à payer. Je n'avais jamais connu autant d'humidité (pourtant j'ai vécu en Afrique sous l'équateur, mais là ...)
Quelle épopée ! Tu vis et partages, toujours, avec nous tes aventures !
RépondreSupprimerJ'espère que l'Atlantique désormais retrouvé, te donnera moins de fil à retordre !
Belle navigation, bises
Aurélie
Aurélie,
SupprimerMaintenant que j'ai un peu de temps pour répondre, je peux t'avouer que j'ai eu beaucoup de plaisir à recevoir tes commentaires. Ton regard sur ce ... long voyage m'a apporté beaucoup de choses.
Biz à toi et à Rémy
Salut Fanch.
RépondreSupprimerQue dire de plus:BRAVO à toi.Le passage du cap t'aura laissé un souvenir imperissable que tu as très bien su nous faire partager.Au plaisir de revoir très bientôt.Bon vent. Yves D
Souvenir de ma vie de marin qui n'est pas prêt de s'estomper... en effet !
SupprimerCap-Hornier te voici, le rêve de tout marin.
RépondreSupprimerNous sommes fiers de toi dans nos montagnes mon chéri, et heureux car d'ici quelques jours, nous allons finalement partager les mêmes eaux à des milliers de kilomètres, celles de l'Atlantique.
Quelques minutes culturelles pour celles et ceux qui ont "5 minutes" :
- Le plus sud de tous les caps : Le Cap Horn est situé à l’extrémité sud de l’archipel chilien de la Terre de Feu, il marque la frontière nord du passage de Drake. Le Cap en lui-même est une falaise très sombre de 425 mètres.
Au début des années 1600, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales avait le monopole de tous les transports marchands hollandais via le détroit de Magellan et le cap de Bonne-Espérance, les deux seules routes connues à l’époque pour rejoindre l’Extrême-Orient. Le Cap Horn fut découvert en 1616 par un navire qui cherchait une voie alternative pour briser le monopole existant. Le Cap Horn est le nom des sponsors de cette expédition, la ville hollandaise de Hoorn. Au moment où il fut découvert, le Horn était considéré comme le point le plus au sud de la Terre de Feu, avant de comprendre, plusieurs années plus tard, que le Horn était en fait une île. Les mauvaises et imprévisibles conditions avaient rendu l’exploration des environs difficile. Le continent Antarctique, situé à 400 NM ou 650 kilomètres du Horn, n’a été découvert qu’en 1820 sachant que pendant 200 ans, une multitude de navires sont passés par là. C’est dire si des conditions extrêmes règnent dans cette région.
Le faux Horn : Un peu avant le Cap Horn, on trouve un promontoire rocheux appelé le « faux Cap Horn » nommé ainsi parce que les marins approchant depuis l’ouest le confondaient avec le véritable Cap Horn. Du fait de la présence des îles Wollaston et de leurs récifs juste à l’est du faux cap Horn, cette méprise s'est soldée par de nombreux naufrages.
La route commerciale : Longtemps, de nombreux bateaux de commerce ont emprunté le Cap Horn avant de lui préférer le canal de Panama. Les franchisseurs ne croisent donc pas de cargos mais ils peuvent rencontrer des bateaux de pêche ou des navires de plaisance et croisière qui tentent le défi du franchissement.
Bravo donc, tout simplement.
Merci à toi qui a su accepter cette parenthèse ...
SupprimerJe suis très conscient que cela n'a pas été très facile pour toi depuis ... un an déjà !
Ce passage, ce Cap, restera gravé en moi comme ... "l'Aleph".
Nos chérubins peuvent être fiers de leur maman !
A très bientôt ... à la maison.
je t'embrasse
Et bien VOILA... depuis le temps que l'on en parle...
RépondreSupprimerBravo à toi, Chanick, ta fidèle étoile et ... à ton chien.
Bravo à toute ta famille qui respire avec toi.
Je me suis levée ce matin en me disant que tu t'approchais dangereusement du cap horn et bien bingo... ponctuel l'ami.
Je suis émue pour toi. Brova
Bon chemin du retour... le paysage doit être tout différent lol
Merci de nous faire partager ta superbe aventure. IL y a un an c'était l'atlantique. Merci
Le cap horn te salue
Marino
Merci à toi plutôt,
SupprimerL'atlantique nord, l'année dernière fût une formidable aventure. Prémices de celle-ci ...
Toi qui a vécu ce genre de traversée à bord de Chanik, tu peux très bien t'imaginer ce qui s'est passé ... bon OK, au Cap Horn c'était un peu plus fort que le coup de vent que l'on a eu à l'arrivée en aout dernier dans le golf de Gascogne ...
Biz
bravo captain. tu m'impressionneras jusqu'au bout. quelle détermination et que de choses à nous raconter à ton retour! va falloir que l'on prévoit les cubis de rosé frais pour nos longues soirées. je n'arrive pas encore à t'imaginer avec une boucle d'oreille.
RépondreSupprimerbise et bonne suite
laga
Heu ... la boucle d'oreille elle doit se porter où ? Elle doit se voir ?
SupprimerJ'ai plutôt hâte de partager avec toi ce doux liquide ambré qui me manque tant ...
salut!! vieux loup de mer ( viejo lobo de mar )heureux d`avoir de nouvelle d`toi sache q`Cabo de Hornos signifier l`enfer( hornos )où on fait( las empanadas )comprendre? dans tous les cas félicitations pour cet tâche si difficile.à la prochaine. Manuel (le gardien )chauuuuuuuuuuuu..........
RépondreSupprimerSacré Manuel,
SupprimerTu es le seul chilien que j'ai connu (et devenu mon ami) à manier aussi bien les astuces de la langue française ...
En tous les cas, encore merci pour ton aide et ton soutien à Higuérilas.
A très bientôt amigo
Salut Fanch,
RépondreSupprimerCa faisait un bon bout de temps que je n'étais pas allé voir ce blog. Et bien je tombe à pic ! Voilà ton ultime objectif atteint ! Bravo, je suis vraiment très très impressionné par cette volonté et cette détermination seul face aux éléments. Reste tout de même bien concentré pour la suite des évènements, ta route est encore longue.
Encore bravo et bonne chance pour la suite
Olivier Z
Salut Olivier,
SupprimerMerci beaucoup pour tes encouragements. A très bientôt
salut Fanch,
RépondreSupprimerun grand grand bravo.
Ravie que l'objectif (qui semble avoir été fidèle à sa réputation...) soit atteint et ce malgré tous les aléas du parcours. Ta persévérance est récompensée.
Plein de bon air des montagnes pour t'accompagner dans les miles à venir.
France and family en Savoie
France,
SupprimerSi au retour il y a un passage à Horta, je ne manquerais pas de passer chez Peter en souvenir de cette Route des Hortensias mémorable !
Merci à toi et bise à toute la famille
Félicitations Fanch, tu m'as battu que de quelques jours. Je suis arrivé aujourd'hui au Cap Nord...Rentre bien. A bientôt
RépondreSupprimerJörg
Félicitations à toi surtout.
SupprimerTon parcours au Cap Nord a été aussi rempli de quelques souffrances mais je sens aussi de beaucoup de bonheur.
Nous avons franchis pratiquement ensemble deux Caps extrêmes. Un beau symbole ...
Bravo à toi
Bravo Fanch.
RépondreSupprimerEst-ce qu'à postériori, ta longue escale forcée n'as pas été un mal pour un bien ?
Vu les conditions météo pour passer le Cap, un Chanick remis à neuf était plus approprié pour tenir un tel choc ?
Et puis tu as fait là bas des rencontres passionnantes, alors, c'est bien cela qui fait le charme de l'aventure.
Yves B
Yves,
SupprimerTu as tout à fait raison. Je serais aller au casse pipe sans cette escale à Valparaiso. Et comme tu le dis si bien, moi qui n'avais pas prévu de m’arrêter dans cet endroit magique, je ne regrette pas du tout
Bravo Fanch,
RépondreSupprimerFélicitations! Je suis fière de toi et de Chanik. C'est vrai que tu as eu des conditions impressionnantes quand tu es passé. Je regardais la météo en même temps que tes avancées et espérait voir chaque jour un nouveau petit point rouge... Tu as bien avancé depuis.
Je te souhaite une bonne arrivée en Uruguay.
Peggy.
Peggy,
SupprimerCHANIK a su m'amener au bout de mes rêves. C'est un peu aussi grâce à vous.
Il n'y a pas un jour où je n'ai pas pensé à vous à bord.
Didier et Anne m'ont aussi beaucoup motivé
Je vous embrasse
Hola marin,
RépondreSupprimerJe surveille ta route, des haubans neufs et on tire sur la machine à faire siffler le gréement, quelle remontée d'Atlantique!!
A bientôt
"é"
Vent portant assez fort. C’était quand même un sacré moteur. J'ai suivi le mouvement
SupprimerSalut Fanch.
RépondreSupprimerBelle remontée de l'atlantique,au train ou tu vas tu seras à MAR DEL PLATA
d'ici 1 à 2 jours.J'ai eu droit à une grosse bise de la part de THIMOTHE.Bien à toi & bon vent.
Yves D
Sacré TIM. Il me manque. J'ai hâte de le retrouver aussi
SupprimerHello Fanch,
RépondreSupprimerje suis scotchée par la vitesse de remontée... impressionnant.
Salue s'il te plait l'Argentine pour moi (souvenirs d'il y a quelques années...)
Belle arrivée à toi
France of Savoie
France,
SupprimerJe te promets plein de pensées Argentines
Biz
Hello Fanch,
RépondreSupprimerJe viens de prendre beaucoup de plaisir à lire tes derniers posts.
Beaucoup d'émotions, de belles images...
Quelle belle aventure.
Bravo à toi d'aller au bout de tes rêves...
Amitiés
Pierre des indiens
Salut Pierre,
SupprimerContent d'avoir de tes nouvelles. Merci pour ton message.
Les émotions, en tous genres, ont effectivement été au RDV. Celles prévues bien-sûr, mais surtout les autres. Celles qui font de cette aventure, une merveilleuse histoire ...
A bientôt, en Savoie, pour se raconter tout cela.